Sander Berkers, responsable de la culture de poivrons chez Moors, aime relever des défis et cherche constamment à améliorer les rendements, la qualité et l’empreinte environnementale des productions. Parce que l’état sanitaire des plantes, et en particulier celui du système racinaire, est essentiel, Sander Berkers mise sur une association parfaite entre le cube et le pain afin de favoriser un enracinement de qualité. Il a donc opté pour un pain spécial poivron, associé à des cubes bénéficiant, comme le substrat, de la technologie NG2.0.

L’entreprise Moors compte 19 ha de serres répartis sur deux sites de production situés à Heusden-Asten et Someren. C’est une entreprise spécialisée en poivron, toujours à la pointe de l’innovation et qui fait régulièrement l’actualité du secteur. Dernièrement, l’entreprise a investi dans une serre de 5 ha en verre diffus, à Asten.

Cette année, la variété rouge 'Redline' est cultivée sur 13 ha, et la variété jaune 'Gialte' sur six ha. Les dates de plantation s’échelonnent entre le 5 et le 11 décembre.

De nombreux essais

Aussi loin que S. Berkers s’en souvienne, l’entreprise a toujours fait le choix d’utiliser des pains et des cubes Grodan. Aujourd’hui, cette dernière utilise les pains Supreme. « Nous faisons souvent des essais avec Grodan. Il y a quatre ans, Grodan a mis en place un essai dans nos serres. Alors que nous utilisions jusque-là des pains Vital de 7,5 cm de haut, nous avons pu comparer ces derniers avec des pains Supreme de 10 cm de haut. »

Le pain le plus haut a donné de meilleurs résultats. « Il nous a permis d’ajouter une irrigation supplémentaire en début de matinée ainsi que de prolonger la période d’arrosage en fin de journée ce qui constitue un gros avantage. Grâce à sa hauteur, le pain Supreme reste mieux aéré, avec des teneurs en oxygène toujours suffisantes. Cela se traduit par des racines plus saines tout au long de la culture. D’autre part, il est plus facile à conduire et permet ainsi de gagner en fiabilité », explique S. Berkers. Ce dernier souligne toutefois que contrairement aux pains Supreme, les pains Vital n’étaient pas encore dotés de la nouvelle technologie NG2.0 au moment de l’essai. Désormais et depuis plusieurs années, l’entreprise Moors cultive les poivrons sur des pains Supreme.

Des cubes uniformes

S. Berkers a volontairement fait le choix d’un cube parfaitement compatible avec le pain. Alors que Moors avait une longue expérience avec les cubes ProPaprika, S. Berkers a voulu les comparer avec les cubes Plantop NG2.0 en mettant en place cette année un essai comparatif sur 1 500 m2. Les bénéfices ont été visibles dès le début de la culture. « Les cubes Plantop NG2.0 étaient légèrement plus uniformes. La teneur en eau et l’EC étaient mieux réparties au sein d’un même cube, mais elles affichaient également des valeurs régulières d’un cube à l’autre », souligne Thomas Peters, référent mondial de la production de plants chez Grodan. Ce dernier a pu effectuer des mesures chez Moors, dès le stade pépinière.

Au départ, S. Berkers a noté un meilleur enracinement à partir de la base. Durant la culture, il a pu observer une bonne capacité de colonisation par les racines et le fait que la partie supérieure du cube ne soit jamais trop humide. « La teneur en eau et l’EC sont uniformes et bien répartis sur toute la hauteur du cube, mais là où Plantop NG2.0 se démarque vraiment, c’est sur la répartition des racines à l’intérieur du cube, avec une colonisation totale du cube. C’est forcément un avantage », note S. Berkers.

En général, S. Berkers opte pour un double branchement d’irrigation par cube. « Cela nous permet d’éloigner les goutteurs du pieds de la plante. Ainsi l’eau diffuse bien dans le cube et le collet de la plante reste au sec ».

Pour le moment, l’association du cube Plantop NG2.0 avec le pain Supreme n’a donc que des avantages : la teneur en eau et l’EC uniformes et bien répartis sur toute la hauteur du cube, un meilleur enracinement à partir de la base en début de culture.

Cube et pain fonctionnent bien ensemble

S. Berkers est également satisfait de la bonne interaction entre le cube Plantop NG2.0 et le pain Supreme. « Pour obtenir un bon enracinement, il est important que le haut du pain soit suffisamment humide, afin que les racines n’aient pas à traverser un désert. Par contre, il n’est pas bon que le pain soit trop humide, car cela favorise des maladies telles que le Pythium. Il nous faut donc un cube parfaitement compatible avec le pain. »

Les racines passent du cube au pain sans problème. « Cela se traduit par des plantes en bonne santé et une production de qualité. Un bon développement du système racinaire permet notamment d’éviter les problèmes de nécrose apicale. »

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Toutes les deux semaines, S. Berkers ouvre quelques pains afin de vérifier l’état du système racinaire, l’évolution de la colonisation du substrat et la couleur des racines. Avec l’expérience, S. Berkers constate que les cubes jouent un rôle essentiel en début de culture. Toutefois, il remarque aussi que la qualité des cubes est importante en été et à l’automne. « Il faut qu’en matière d’humidité, il y est une continuité entre les cubes et le pain ». C’est la raison pour laquelle Thomas Peters conseille de surveiller en permanence le niveau d’humidité du cube.

Les capteurs

Les capteurs sont des outils précieux pour S. Berkers qui souhaite conforter sa stratégie de production en s’appuyant sur des mesures précises. Il utilise toute une panoplie de capteurs capables d’analyser l’environnement des plantes afin d’optimiser le climat de la serre. Il en est de même au niveau du substrat et de l’environnement racinaire. Durant des années, il a utilisé l’humidimètre de Grodan. Il a été l’un des premiers utilisateurs de GroSens dès lors que ce dernier a été mis sur le marché. Aujourd’hui, il dispose de quatre capteurs GroSens par serre.

« Avec GroSens, vous pouvez effectuer des mesures à différentes hauteurs. Durant les six premières semaines, nous positionnons la moitié des capteurs dans le cube et l’autre moitié dans la partie supérieure du pain. Il faut compter deux semaines pour que les plantes s’enracinent, ensuite leurs racines colonisent progressivement le pain. Ce n’est qu’après cette période initiale que nous avons repositionné les capteurs en position normale – en bas et au milieu du pain – et nous nous sommes basés sur les valeurs mesurées pour déterminer les doses d’arrosage », explique S. Berkers.

Ce dernier reste confiant sur l’évolution de sa culture jusqu’à la fin de la saison. « Les bouchons, les cubes et les pains sont en laine de roche et bénéficient tous de la nouvelle technologie NG2.0 », précise Thomas Peters en ajoutant, fort de son expérience, que le cube Plantop va rester actif et continuera de contribuer à la croissance des plantes jusqu’à la fin de la saison.